mardi 8 novembre 2011

Les débuts, 1ère partie.

     Du beat. Du son. D'la muze. D'la toune.  On la nomme comme on veut, mais surtout, on l'écoute.  Des fois c'est pour avoir un bruit de fond, pour faire le ménage!  Mais souvent c'est pour la savourer, en jouir.  J'ai toujours préféré écouter des albums; le random et le shuffle, très peu pour moi.  J'aime écouter l'oeuvre dans sa totalité, pour en saisir toute la subtilité.  Écouter des chansons mélangées, c'est comme regarder un montage de clips extraits de films différents; c'est dur de saisir le scénario!  Ce qui fait les grands groupes, ce sont les grands albums, pas les singles.  Depuis quelques années, on pourrait dire que j'ai bouclé la boucle.  La première musique que j'ai écouté était sur vinyle, et j'ai recommencé à les collectionner il y a 5-6 ans.  Non sans un grand détour par les cassettes, les cd et les mp3!

     Le premier vinyle que je me souviens avoir acheté est l'album de Corbeau, "Illégal".  On est en 1982, j'ai neuf ans, et j'achète ce disque à la pochette noire et blanche chez "Continental", sur la rue Saint-Jérôme.    Peut-être dû à la piètre qualité du vinyle, ou encore à la vétusté de l'engin qui sert de tourne-disque à la maison, il n'y a qu'une seule pièce qui ne saute pas quand on la fait jouer, et c'est "Illégal".  Tout le reste est inécoutable.  Au moins j'ai sauvé la meilleure!   Sorti la même année, l'album "Creatures of the night" de Kiss s'ajoute par la suite à ma discothèque personnelle.  En 4ième année du primaire, la professeure (Jovette ou Monette, pas sûr) nous suggère d'amener de la musique à écouter lors de la période d'activité du lendemain; mal lui en prit!  Le lendemain après-midi, mon tour arrive finalement et j'en profite pour partager avec tous ce disque que j'aime bien.  Malheureusement,  Monette ou Jovette prétexte un mal de tête et interrompt l'initiation au heavy metal de plusieurs de mes camarades de classe.  Qu'à cela ne tienne, je persiste et confirme mon amour pour ce groupe à l'aide de plusieurs lip-synch bien sentis, armé du maquillage de circonstance et d'une raquette de badminton recouverte de papier d'aluminium en guise de guitare.  1982, c'est aussi l'année de "I love rock'n'roll", la chanson qui a rythmé l'été de mes 9 ans.  À l'époque, Joan Jett a racheté les droits de son interprétation de cette chanson des Arrows pour la somme de 3 500$ (ou quelque chose comme ça); la chanson vaut aujourd'hui 20 millions de dollars!

     L'année suivante, c'est l'explosion du phénomène Michael Jackson, avec l'album "Thriller", paru en décembre 1982.  Si Jackson devient une star planétaire, une autre figure de la pop est révélée cette année-là avec l'émergence de Boy George et son groupe Culture Club.  Dans ma classe de cinquième année, la neutralité n'est pas une option; on ne peut pas aimer à la fois Boy George et Michael Jackson!  Je dois ici faire mon mea culpa: je me suis rangé du côté de Boy George!   Ne vous inquiétez pas, cette fois-ci, pas de lip-synch déguisé!  Étrangement, c'est aussi à ce moment  que  je découvre le heavy metal avec Ozzy Osbourne.  Dans un document scolaire de cette époque, il est écrit que mes chanteurs préférés sont Ozzy et Boy George!  C'est ce qu'on apelle de l'ouverture d'esprit (ou peut-être juste un profond manque de culture musicale, j'ai 10 ans quand même!).   Anecdote : j'ai un cousin trisomique un peu plus agé que moi, et à l'époque, il avait vraiment accroché sur Culture Club.  La cassette jouait en continu dans son walk-man, surtout "Karma Chameleon".    Comme il ne savait pas vraiment parler, il disait "com a com a com a com a com..." pour paroles du refrain.  Je l'ai revu une douzaine d'années plus tard, et il était toujours affublé de son walk-man.  Qu'est-ce qui jouait?  Com a com a com a com a com a com...Ça en dit long sur le niveau du groupe.

      En ce début des années 80, le chandail noir à manches 3/4 blanches est l'objet de prédilection pour afficher son appréciation d'un groupe.  J'en ai un d'Ozzy, avec une tête de chauve-souris sanguinolente sur chaque manche.  Si vous ajoutez à cela une paire de "bottes à cap"' pas attachées et une paire de jeans à taille haute, vous avez le kit du parfait rocker de l'époque.

     Vers 1984-85, je suis en sixième année et je découvre d'autres groupes dans la veine heavy metal de l'époque, avec des bands comme Scorpions (la fabuleuse pochette de "Blackout!"), Krokus, Quiet Riot, et d'autres dont j'ai perdu le souvenir.  C'est aussi l'époque des Twisted Sisters, un groupe minable qui aura eu la chance d'écrire 2 hits, qui sont probablement toujours leur gagne-pain aujourd'hui!   Ils sont un des groupes à avoir le plus profité de la nouvelle vague du vidéocilp qui déferlait à ce moment .  La fameuse "Grande nuit vidéo" a marqué cette époque, bien avant l'arrivée de Musique Plus.  L'émission fût présentée en "Stéréovision" (n'importe quoi!) en direct du studio de montage électronique (Wow, je capote!)de Télé-Métropole.  Je me souviens l'avoir écoutée quelques heures, juste avant de tomber définitivement dans les bras de Morphée.

1 commentaire:

  1. Mon but ultime, le soir de la Grande Nuit Vidéo venu, était de rester éveillé assez longtemps pour enfin voir le clip Thriller de Michael Jackson.

    Ce fut un échec.

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